jeudi 10 novembre 2016

Cybercolonial 2e partie : Du rififi à Kakundakari-ville chapitre 18 1ere partie.



Chapitre 18.
 La citadelle zimbabwéenne
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 était en proie à la stupeur et au désordre. Il semblait que le chaos s’immisçait par les moindres interstices des pierres cyclopéennes, par les fissures des rocs usés. Un observateur neutre aurait eu l’impression de voir les murailles se dilater et se plier comme sous le coup d’un mauvais trip. Profitant de la confusion du combat et de la reddition des Allemands, le grand vizir s’était rapproché de la cage renfermant C. Aubrey Smith.
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Manifestement, il avait saisi l’opportunité d’en finir avec le prisonnier. Cependant, Jacques Santerre avait remarqué le manège du bonhomme. Il murmura à Boieldieu :
« Mon officier, ce quidam a des idées meurtrières. »
Avant même que Pierre Fresnay lui eût répondu, le caporal rampa avec une célérité merveilleuse jusqu’au ministre alors que celui-ci commençait déjà à actionner les chaînes de la cage afin qu’elle s’abaissât jusqu’à l’intérieur de la fosse aux crocodiles de laquelle on les entendait vagir.
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 Le sort du captif fut contraire aux desseins du haut dignitaire. Santerre effectua un magistral fauchage de jambes et fit culbuter le vizir dans le trou. Les sauriens, le ventre vide, n’attendaient que cela pour faire bombance. Ils se disputèrent leur proie qui ne pouvait suffire à apaiser leur faim. Nul ne prêta attention à cette tragédie.
Chacun essayait de sauver sa peau car les balles fusaient de partout, quelques instants encore après qu’Erich Von Stroheim eut ordonné de brandir le drapeau blanc. Enfin, Barbenzingue se décida à accepter la capitulation de l’ennemi.
L’air se chargeait d’émanations méphitiques et s’épaississait de volutes bleutées. L’odeur âcre de la poudre faisait tousser les survivants.
Avec satisfaction, Hubert de Mirecourt ordonna qu’on empoignât les Teutons et qu’on se saisît de leurs armes : les Français étaient maîtres du terrain. De son côté, Boieldieu aida le caporal Santerre à délivrer C. Aubrey Smith. Avec un couteau suisse, le comédien tailla les cordes qui liaient les bras du Britannique. Une demi-escouade de tirailleurs sénégalais tenait en joue Maria de Fonseca dont les guerriers étaient réduits à l’impuissance, paralysés par une terreur sans nom provoquée par l’inattendue et prodigieuse survenue des Allemands.
A partir de cet instant, Pierre Fresnay s’inquiéta du sort réservé aux prisonniers par Mirecourt dont la forte personnalité prenait le pas sur le général revanche.
- Mon général, il serait bon de montrer notre supériorité à ces Alboches.
- Comment cela ? Ne sont-ils pas déjà à notre merci ?
- Il nous faut les passer par les armes en bonne et due forme.
- Mais ils se sont rendus.
De Boieldieu, voyant l’aparté entre les deux soldats, se rapprocha comme s’il attendait des ordres.
- Exécuter les prisonniers serait un casus belli avec l’Allemagne, commandant. Ce serait prématuré : notre arme secrète n’est pas encore construite ! objecta avec justesse l’officier en chef.  
- Pour l’exemple, nous pourrions bien descendre une partie de cette engeance, s’obstina de Mirecourt. Connaissez-vous la décimation ?
- Oui, on choisit un homme sur dix et on l’exécute, répliqua Boulanger.
- Capitaine, c’est à vous qu’il incombe de commander le feu. Vous allez donc choisir qui doit vivre ou mourir.
A ces paroles, Pierre Fresnay déglutit.
- Mon commandant, c’est un crime de guerre.
- Est-ce à dire que vous refusez ? Rugit Hubert.
Recouvrant son sang-froid, Pierre Fresnay contra :
- Nous ne pouvons faire cela sans procès en bonne et due forme, sans cour martiale, sans rien.
- Le tribunal militaire, ce sont nous les officiers, jeta le commandant d’un ton intransigeant.
- Il n’empêche que cela reste un crime ; l’opprobre sera jeté sur nous car cela se saura.
- Capitaine, votre attitude équivaut à de l’insubordination.
- Mieux, à de la mutinerie, assena Barbenzingue.
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- Mon général, vous êtes d’accord avec moi. Le capitaine de Boieldieu doit faire partie du peloton, douze balles dans la peau.
Le caporal Santerre, les yeux emplis de fureur, prit sur lui et tenta de s’interposer. A ses côtés, il y avait ses amis Serge, Pèbre d’Ail et Franceschi.
- Faites excuse, mes officiers, mais il n’est pas question que le capitaine paye pour avoir voulu sauver des vies.
- Tout à fait, firent en chœur les trois autres.
- Les braves savent voir la mort en face, rajouta Pèbre d’Ail.
- La camarde nous rattrape toujours. Il y a longtemps qu’elle était à mes trousses, marmonna Serge, les yeux hantés.
- C’est bien ce que je disais, reprit le général. Il s’agit là d’une mutinerie. Qui va commander le feu ?
- Moi, lança le lieutenant de vaisseau de Séverac, mais cela ne me plaît guère. Je suis de la Royale. A mes yeux, ces hommes sont des héros. L’Être Suprême a mal distribué ses cartes dans cette affaire.
Le lieutenant avait les yeux tristes. Il s’était pris d’amitié pour de Boieldieu.
- Vous n’allez pas vous dérober, jeta avec mépris Hubert.
- Ce n’est pas mon genre.
- Messieurs, vos armes, commanda Mirecourt.
Pierre Fresnay tendit son revolver à Hubert ; celui-ci attendit le sabre mais le comédien préféra le briser sur ses genoux. Le commandant préféra ne pas relever, et ordonna au capitaine :
- Mettez-vous là.
Il désignait ainsi le groupe constitué par l’Oberstleutnant Von Stroheim et son ordonnance. Le sort semblait devoir épargner le lieutenant Von Dehner. Sans rechigner, Pierre Fresnay avait obéi à Mirecourt. Se retrouvant à côté de l’Austro-Américain et d’Alban, il échangea quelques mots avec ses compagnons d’infortune :
- Meine Herren, es tut mir leid… de faire votre connaissance en de telles circonstances.
- Herr General, il est de tradition qu’un condamné à mort a droit à un dernier verre et à une dernière cigarette. Il sera inutile de me bander les yeux.
- Moi de même, précisa Alban de Kermor.
Le général Boulanger acquiesça :
- C’est exact, messieurs, mais il ne me reste plus de gnôle dans ma gourde ni de sèche dans mes poches.
L’ordonnance de Von Stroheim haussa les épaules et jeta, plein de défi :
- De toute manière, je ne fume pas, monsieur.
Cette phrase fut prononcée sans le moindre accent allemand mais avec des intonations qui rappelaient le faubourg Saint-Germain. Ni Hubert ni Georges ne relevèrent l’incongruité.
Alors que Gontran de Séverac commençait à former le peloton et à ordonner « Apprêtez armes », Serge psalmodiait une vague prière.
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- On m’a appelé ? Dit une voix gouailleuse qui fit sursauter tout le monde.

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« Incontestablement », tel était le mot qui venait à l’esprit de Louis Jouvet. C’était plus court qu’anticonstitutionnellement mais cela valait le coup et résumait à la perfection la situation. Comme en écho, Carette et Dalio firent chorus à la pensée du directeur du Vieux Colombier.
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« Incontestablement », répétèrent-ils tous deux à haute voix. Et Jean Gabin de compléter :
« Il est incontestable que ce souterrain est en train de se dissoudre. 
- Est-ce naturel, est-ce voulu ? Gronda le Loup de l’Espace. Mon nez me dit que ce n’est pas bon pour nous.
La mine de Saturnin, au lieu de s’empourprer, avait pris une teinte vert olive. L’ancien chef de bureau se maudissait. Il se jurait que plus jamais on ne le reprendrait à vouloir sortir de la cité. Azzo quant à lui, émettait des gémissements. Lorenza l’encourageait à poursuivre bien qu’il ne fût plus question de fuir des guerriers absorbés par une singularité locale incongrue. Spénéloss conservait son sang-froid habituel.
Les corridors intestinaux glauques que s’essayaient encore à parcourir les compagnons de Daniel Lin se dissolvaient en un magma d’incertitude particulaire, comme si la matière avait effectué un grand bond en arrière de l’autre côté du mur de Planck et était retournée à l’état de soupe originelle indéterminée, comme si aussi elle hésitait entre plusieurs états, possibilités, consistances et modèles dimensionnels. Elle ne savait plus s’il fallait qu’elle optât pour un univers à quatre dimensions, à cinq, ou à onze. Les branes frémissaient et les super-cordes vibraient. Piégées par ce chaos, des psycho-images hallucinatoires qui avaient cru prendre consistance s’effilochaient en une autodestruction jubilatoire. Ces fantasmes différaient, on le sait, d’une personne à l’autre.
Ainsi, Violetta était assaillie par des spirales noires desquelles émergeaient des têtes étirées et hideuses de sorcières aux yeux jaunes exorbités et au nez crochu envahi de verrues.
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 Ces visages abjects s’égouttaient comme de la cire fondue. Saturnin, encore une fois, combattait d’hypothétiques momies de dieu Sobek aux bandelettes raides de natron et de bitume à demi arrachées qui pendaient en des lambeaux souillés.
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 A ces crocodiliens se mêlait une saltarelle de chacals et d’ibis, chaque dépouille étant encore plus abîmée que la précédente. De ces corps en décomposition étirée sur des millénaires s’exhalaient des fragrances putrides à soulever le cœur. Les momies Guanche
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 rejoignirent la ronde du cauchemar éveillé de l’ancien chef de bureau qui avait eu grand tort de visiter tantôt, en son temps libre, le bric-à-brac du musée d’ethnographie du Trocadéro.
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Gaston et Benjamin subissaient eux aussi les assauts de leurs peurs enfouies : pour l’un c’étaient des cadavres de Haäns et d’Asturkruks décharnés, avides de vengeance, dont les armures en mauvais état perdaient plaques corrodées, fils et treillis de mailles. Pour le mousquetaire, il s’agissait de spadassins ou de coupe-jarrets échappés de la Cour des Miracles. Leurs flamberges et leurs couteaux fusaient en des éclairs volatils tandis que leur trogne tavelée de cicatrices reflétait la méchanceté à l’état pur.
Deanna Shirley subissait en silence la torture des psycho-images. Encerclée par des versions mauvaises de Daisy Belle,
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 la star en devenir essayait de rester impavide. Cela ne faisait pas l’affaire des pseudo-comédiennes qui s’acharnaient à vouloir découper les restes de ses vêtements avec des ciseaux de tailleur alors que d’autres exemplaires de ces furies se contentaient de criailler des moqueries.
Loin de ces agitations, Spénéloss comprenait que Daniel se battait pour redonner de la réalité au décor. L’Hellados sentait que le Superviseur reprenait le dessus. Cela l’interrogeait fort quant à la véritable nature du commandant de l’expédition. De fait, le commandant Wu était aussi tourmenté que ses compagnons, mais pas pour les mêmes raisons. Sa partie obscure ressurgissait non sous les oripeaux de Fu le Suprême mais bel et bien sous les traits de son frère des étoiles. Antor avait été sacrifié sur l’autel de la raison quelques attosecondes avant l’ultime combat contre le Dragon noir. Un visage spectral, frappé d’albinisme, aux longs cheveux de lin et aux yeux en escarboucles articulait en grec athénien ancien des mots lourds de sens.
« Accepte-toi tel que tu es. Cette Afrique est mienne. Comprends le message, sinon, tu cours à ta perte. Connais-toi toi-même. Extirpe de ta conscience le toi indésirable. »
Désormais, le souterrain n’était plus qu’un tableau pointilliste de photons

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s’entrechoquant, se croisant dans la plus grande anarchie. Cela signifiait que l’Expérimentateur était en train de gagner la partie. Désormais, « un » univers se recomposait, Autre. Une nouvelle réalité se substituait à la précédente, bulle parmi le chaos. Dan El était en train d’émanciper, d’autonomiser mais aussi d’isoler l’univers-bulle Afrique, de le recomposer, d’enrayer son effacement. Ce fut alors qu’il perçut un marmottement scandé ressemblant à une prière désespérée. C’était la voix de Serge qu’il ne connaissait pas. Elle résonnait comme une imploration, un appel de détresse.
Une fulgurance lumineuse éclata dans les ténèbres de l’anté-mondes puis tout se stabilisa. L’équipe de Daniel Lin se retrouvait à l’air libre, en l’épicentre même de la place de la citadelle, alors que le peloton d’exécution s’apprêtait à faire feu.
« On m’a appelé ? » dit Daniel Lin d’un ton détaché frisant la désinvolture.
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Guillaume et Michel scrutaient l’onde noire à la recherche du Danseur de cordes. Pieds Légers appelait : « Maître ! maître… », tandis qu’une expression d’inquiétude marquait son visage de plus en plus creusé.
- Rassure-toi, p’tit, je pense que ton mentor est un champion en apnée. Il a plus d’un tour dans son sac, proféra le comédien Michel Simon.
- Vous êtes sûr qu’il est indemne ? qu’il fait bien semblant ? reprit le jeune escarpe.
- Tu le connais mieux que moi. Alors, inutile de t’en faire. La survie, c’est 10% de baraka et 90% de ruse.
- Oui, c’est vrai. Je me souviens de la nuit où il dut affronter la fausse Wanda. Une épée en travers de la poitrine, il n’a pas hésité à plonger dans les eaux froides de la Seine. Nous l’avions alors tous cru mort. Pourtant, il en a réchappé une fois encore, avec un beau pied de nez à la camarde.
- Justement, p’tit, ici, nous sommes en été. Et les eaux de la Lagune sont moins traîtresses que celles de la Seine.
Le comédien s’interrompit car un remous venait d’attirer son attention. L’onde noire s’agitait faiblement comme si une créature marine inconnue cherchait à émerger des eaux.
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- J’espère qu’on ne va pas nous refaire le coup de l’arrivée inopinée d’Arsène Lupin en sous-marin dans l’Île aux Trente cercueils. 

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- Ce livre, j’l’ai pas lu.
L’Artiste était connu pour être un nageur hors pair et savait se dissimuler sous l’eau durant de longues minutes. Ce don lui venait de son enfance des barrières. En ce temps-là, pour ne pas crever de faim, il ne craignait pas de plonger dans l’eau d’un des ponts de Paris afin de récupérer les piécettes que les bourgeois lui lançaient. Or, la Seine charriait des immondices de toute sorte. Elle empuantissait les ruelles alentours. Le sillage incertain se déplaçait vers le quai où se tenaient les deux équipiers de Frédéric.
- Zut ! j’ai pas de gaffe pour le tirer de l’eau, proféra Michel. Il devra se débrouiller.
- A l’époque de la fausse Wanda, mes compères Marteau-pilon et le Piscator l’avaient repêché à bord d’un canot. (Pieds Légers avait prononcé le t final pour faire anglais).
Ce que Guillaume taisait c’est que les recrues de la bande de Tellier avaient effectué leurs premières armes parmi les Ravageurs de la Seine. Ils avaient la coutume assassine et immorale de récupérer les cadavres des noyés et des semi-noyés afin de les détrousser. Il était absolument nécessaire que la victime fût la plus fraîche possible. Les deux loustics ne se commettaient pas avec des charognes plus qu’avancées. C’était la raison pour laquelle ils s’étaient associés au surineur qui se chargeait d’estourbir les proies. Ensuite, le trio partageait kif-kif.
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Tandis que Pieds Légers se remémorait les exploits peu recommandables de la bande, Tellier sortit enfin de l’eau noire. Il ruisselait mais son visage ne marquait aucune fatigue. La balle de la poétesse décadente l’avait à peine éraflé. Un sourire sur les lèvres, il apostropha d’un ton narquois Guillaume et Michel qui avaient contrevenu à ses ordres.
- Alors, comme cela, vous me croyiez déjà défunté ? je ne suis plus un mouflet, par monsieur le Pâtissier !  
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A suivre...