Il revient de l’espace
infini,
Surgissant de
l’éternelle Nuit.
Devant lui, rien.
Une vaste étendue
désolée, brûlée,
Sous un Soleil qui brille,
impassible,
Dans l’espace immense.
Rien qu’une terre
calcinée.
Il avance.
Il avance dans le
Silence,
Seul, tout seul dans le
Néant.
Autrefois…
Était-ce hier ou bien
il y a mille ans ?
Des champs, des routes,
des bois,
Des villes, des fleuves,
un océan
Dans ce pays
aujourd’hui sans nom,
Dans ce silence vous
enveloppant
D’Une angoisse
insupportable.
Non ! Non !
Vision
intolérable !
Autrefois…
Mais voici que s’élève
le chant de la Terre.
Est-ce une plainte
Ou un chant
d’espérance ?
Il conte l’histoire
toujours renouvelée de l’Orgueil,
Du Mensonge, de la
Haine, de la Peur,
De la Guerre et de la
Désespérance…
Feu et sang, cris et
pleurs…
Et à la dernière heure…
L’Explosion !
Désolation.