Le petit monde du renseignement était en émoi.
L’agitation gagnait tous les services secrets officiels ou non. Tout bruissait
de rumeurs. Quelque chose se tramait et trouverait peut-être son dénouement au
château de Bonnelles. Ainsi, le Ministère de l’Intérieur avait diligenté ses
propres espions dans l’entourage de la domesticité de la duchesse d’Uzès. Le
Ministère de la Guerre n’était pas en
reste. Le Deuxième bureau avait ses propres informateurs insoupçonnables. Des
femmes de ménages étaient payées pour ramasser
le contenu des poubelles de l’ambassade d’Allemagne mais aussi celui de
l’amie de la baronne de Lacroix-Laval. Même le Foreign Office, sous les ordres du Premier Ministre en
personne, Salisbury, avait envoyé ses hommes en France surveiller à la fois le
général Boulanger et son entourage et le Ministère de l’Intérieur. Cependant, à
Londres un certain sir Charles Merritt savait à quoi s’en tenir ou presque sur
madame la poétesse Aurore-Marie de Saint-Aubain. Il la surveillait de près
depuis plus de dix ans déjà.
Mais occupons-nous des espions mandatés par la
Wilhelmstrasse.
Ils étaient deux, non pas deux Prussiens pur jus, mais
d’ardents patriotes de la Grande Allemagne. Tout d’abord, à tout seigneur tout
honneur, le major Oskar Von Preusse, un splendide teuton, grand, blond, l’œil
bleu, le visage empli de morgue, l’uniforme rutilant. L’homme était connu à la
fois pour ses conquêtes féminines et pour ses exploits sportifs; il excellait à
monter à cheval et sa réputation n’était plus à faire non plus au sabre.
N’avait-il pas triomphé dans vingt-deux duels et tué tous ses adversaires? Il
en allait de même au pistolet. C’était le Paul de Cassagnac allemand.
Sa noblesse
était ancienne puisqu’un de ses ancêtres avait été distingué sur le champ de
bataille au temps de la Troisième Croisade. De même pour sa richesse, assise
sur la terre. Il possédait une immense propriété en Poméranie et ses élevages
de chiens et de chevaux avaient remporté de nombreuses médailles tant dans sa
patrie qu’hors de celle-ci. Présentement, Oskar s’était mis au service du vieux
Bismarck. Celui-ci lui avait confié une délicate mission, lui laissant entendre
qu’au bout de celle-ci, il serait fait directement colonel et entrerait dans la
garde du prochain Empereur, non pas ce mourant de Frédéric III, mais bien son
fils l’orgueilleux et impulsif Guillaume, encore Kronprinz pour quelques
semaines. Pourtant le prince impérial et le chancelier ne s’entendaient guère
et ce n’était un mystère pour personne. Von Preusse n’avait pu qu’accepter la
délicate mission. Serait-il à la hauteur vu que celle-ci exigeait de lui la
plus grande discrétion?
Pour l’aider dans son entreprise, Oskar avait reçu le
soutien du lieutenant Werner Von Dehner, trente ans à peine, quelque peu
polyglotte puisque pratiquant couramment l’anglais et le français en plus de sa
langue maternelle. La famille de Werner prenait ses racines en Saxe. Lui
n’était pas aussi fortuné. Il avait effectué ses études secondaires dans un
séminaire et sa foi catholique l’avait entravé dans son avancement. Toutefois,
le jeune homme s’en moquait, s’intéressant davantage à la physique et à la
géologie qu’au contenu de sa bourse. Il avait donc le profil rêvé pour seconder
habilement le major; d’ailleurs, c’était pour cela que Bismarck l’avait choisi.
Werner paraissait assez terne comparé à son supérieur direct. Il arborait une
petite moustache de couleur blond-roux et des lunettes aux verres teintés qui dissimulaient
l’intensité et la vive intelligence de ses yeux gris. Sa taille n’avait rien
non plus de remarquable puisqu’il ne dépassait pas le mètre soixante-dix au
contraire d’Oskar qui atteignait le mètre quatre-vingt-dix. Le comte Von
Preusse prenait un malin plaisir à houspiller son lieutenant qui n’était que
chevalier et dont la noblesse ne remontait qu’à Frédéric Premier. Werner
supportait toutes ces humiliations avec patience, sachant bien que le résultat
de la mission dépendrait de lui avant tout. Il ne voulait pas pousser sa
carrière mais simplement permettre à ses parents de rembourser des dettes
gênantes depuis le krach de 1873. Voilà pourquoi le jeune homme s’était
empressé d’accepter les ordres du vieux chancelier qu’il n’appréciait pas particulièrement.
Un duo mal assorti donc dont l’efficacité restait à prouver.
Pour l’heure, les deux hommes avaient gagné Paris et
établi leurs pénates à l’ambassade d’Allemagne avec la fonction fictive
d’attachés militaire et culturel. L’ambassadeur s’était naturellement plié aux
vœux d’Otto Von Bismarck à qui il devait toute sa carrière. Régulièrement,
Oskar était chargé de dépouiller le courrier diplomatique venu tout droit de la
Wilhelmstrasse. Ce matin-là, il s’attelait à cette tâche tout en fumant un cigare
aussi long qu’un barreau de chaise.
- Ach… pour une fois les instructions sont claires. Le
vieux lion approuve mes suggestions. Tant mieux. Le baron Kulm est revenu dans
la capitale. Mais il a évité l’ambassade. Bon. Je vais demander à l’ambassadeur
de l’inviter et j’étudierai son visage et son attitude. Celui-là, comme on dit
vulgairement, je ne le sens pas! Un de mes hommes a remarqué d’étranges allers
et venues au Havre. Intéressant. Et la duchesse d’Uzès, selon mes sources,
donne une soirée dans trois jours où tout ce qui compte à Paris et ailleurs se
rendra. Le général « La revanche » y sera. Ce matamore! Je ne veux
pas rater ça! Mais ce ne serait guère prudent de m’y pointer. Teufel! Comment
faire?
Tout à son problème, Oskar ne fit nullement attention
au laveur de carreaux à l’extérieur qui, visiblement, faisait semblant
d’accomplir son travail. Le bonhomme appartenait au Deuxième Bureau. Une fois
le major parti de la pièce, le bonhomme descendit de son échelle et siffla
d’une façon particulière. Cela signifiait à la femme de ménage qu’il y avait du
« gras » à ramasser. Ce soir, le Quai d’Orsay serait en ébullition.
Au fait, que savait exactement le Deuxième Bureau dans
le complot qui se tramait et contre la République et contre l’Allemagne? En
fait, pas grand-chose. Bien évidemment, il suspectait le général Boulanger de
vouloir le pouvoir, pressentait que la duchesse d’Uzès le subventionnait, se
méfiait de la baronne de Lacroix-Laval, connaissait son affiliation à une secte
des plus étranges et farfelues, mais ses principaux renseignements provenaient
de l’ambassade d’Allemagne elle-même! C’était là le sel de la chose.
Personne au Ministère de la Guerre et au Ministère de
l’Intérieur n’aurait pu imaginer les plans d’Aurore-Marie et du baron Kulm. Seul,
le chef de la pègre de Londres en avait une idée. C’était pourquoi, délaissant
ce qu’il avait présentement sur le feu, il avait diligenté ses meilleurs agents
en France. Sir Charles Merritt avait une longueur d’avance sur le Foreign
Office et sur les Allemands. Les Français étaient hors jeu ou peu s’en fallait
pour lui. Le scientifique dévoyé avait en sa possession quelques écrits qui lui
donnaient un avantage sur tout le monde.
Bref, le raout chez la duchesse d’Uzès, dans le
château de Bonnelles promettait d’être fort couru cette année. Mais aussi plein
de surprises.
***************
Il était
quatorze heures, l’heure de dîner. L’Oberst-colonel Erich Von Stroheim et son
ordonnance Wilhelm Von Arnheim étaient reçus par le Kanzler Otto Von
Bismarck. Ce dernier était attablé devant un repas pantagruélique qu’il
arrosait généreusement de vin blanc du Rhin et de Beaumes de Venise. Après une
pintade farcie dont il n’avait laissé que la carcasse, le vieil homme s’était
enquillé huit truites façon sole meunière et avait terminé cet en-cas par une
crème catalane fortement imbibée de cognac. Ses yeux vitreux avaient du mal à
se fixer sur ses hôtes. La chaleur de la pièce tendue de vert s’additionnait à
celle des alcools divers. Avec familiarité, Otto avait cru bon de déboutonner
sa redingote d’uniforme bleu de Prusse.
Erich et Alban avaient assisté à la fin de ce repas,
roides comme il se devait, attendant le bon vouloir du chancelier. Enfin,
celui-ci daigna adresser la parole au lieutenant-colonel.
- Meinen Herren, pardonnez-moi, mais je crois que je
vais vous recevoir sur la terrasse. J’ai besoin de prendre l’air. J’ai fort mal
dormi cette nuit, comme les autres d’ailleurs. Mes proches le savent bien.
En son for
intérieur, Erich Von Stroheim n’ignorait rien des ennuis de santés du
Reichskanzler. Ses excès alimentaires, tabagiques et l’abus d’alcools forts
n’arrangeaient pas les choses. Le timonier du II e Reich souffrait de crises de
goutte aiguës et d’hémorroïdes. Il était devenu insomniaque depuis un certain
nombre d’années. Il en résultait une grande irritabilité dont tout le monde se
méfiait. Toutefois, seuls ses deux dogues noirs trouvaient grâce à ses yeux.
Après avoir atteint la terrasse et s’être
confortablement installé dans un fauteuil, le chancelier s’enquit de la raison
précise de l’entrevue.
- Messieurs, veuillez me pardonner mais je suis si
sollicité que j’ai oublié la raison pour laquelle je vous ai accordé cette
audience.
- Votre Excellence, il n’y va pas de votre faute, fit
avec une onctuosité recherchée Erich, mais je devais me présenter à votre
personne muni de mes lettres d’accréditation.
- Ah! Monsieur, je ne puis me tromper. Mais je décèle
dans vos paroles un soupçon d’accent autrichien.
- Bien entendu, monsieur le chancelier. Je suis natif
de Vienne et n’ai gagné l’Allemagne qu’à l’âge de vingt ans. C’est là que j’ai
décidé de me mettre au service du Kaiser Wilhelm. François-Joseph m’a fortement
déçu. Sa vision de la politique européenne n’est pas assez cohérente et manque
d’envergure. Déjà, lors de Sadowa, je servais chez les dragons de la garde dans
leur célèbre uniforme rouge et bleu de Prusse. Cet uniforme, je l’ai porté avec
une grande et légitime fierté. Mes faits d’armes m’ont naturalisé Allemand.
Ces mensonges furent assénés avec un si remarquable
aplomb qu’ils ne firent pas ciller Bismarck. Plus le mensonge était gros, plus
il passait. Par contre, Alban devint cramoisi. Depuis le début de l’entretien,
le jeune homme n’avait pipé mot. Son silence n’était pas dû à une simple question
d’accent car, lorsqu’il s’exprimait dans la langue de Goethe, on pouvait le
croire originaire de la Rhénanie. Les cours d’allemand de sa nounou durant son
enfance s’étaient avérés fort utiles. Kermor pratiquait avec une facilité
déconcertante les plus grandes langues européennes. Voilà pourquoi Daniel Lin
l’avait sélectionné pour cette mission.
Tout en acceptant lesdites lettres d’accréditation,
Otto Von Bismarck ne s’en interrogerait pas moins. Comment pouvait-il croire à
la fidélité d’un Autrichien mettant ses capacités au service du II e Reich? Ce
Von Stroheim n’émargeait-il pas à Schönbrunn? Il prit la décision de faire
surveiller l’étrange lieutenant-colonel et son ordonnance si mutique.
Comme il fallait meubler la conversation, Otto prit
l’initiative d’évoquer la santé de l’actuel Empereur, ce qui n’était plus un
secret d’Etat.
- Notre Kaiser Frédéric III se porte fort mal.
- Ah oui? Son cancer de la gorge, sans doute? Hasarda
Erich.
- Tout à fait. Il ne durera pas. Il y a peu, Sa
Majesté Impériale a subi une trachéotomie et porte désormais une canule à
l’emplacement du larynx. Empêchée de parler, elle ne communique plus que par
des billets écrits.
- Un lourd calvaire, une agonie insupportable! Émit
Von Stroheim ému malgré lui.
Le comédien se désolait sincèrement car il pensait
avec justesse que si Frédéric avait vécu, Guillaume II n’aurait pas eu autant
les coudées franches au début du siècle suivant. Non pas que la Première Guerre
mondiale aurait pu être évitée. Toutefois, son pouvoir personnel aurait été
entravé par les réformes libérales que son père aurait imposées.
Dix minutes plus tard, les deux imposteurs, ayant pris
congé, croisèrent dans l’un des corridors un majordome qui s’enquérait des
besoins du chancelier. Une fois seuls, les tempsnautes s’entretinrent de ce
qu’il fallait d’abord faire.
- Moi, commença le comte de Kermor, je veux bien
retourner à Paris surveiller d’un peu plus près ces deux maudits espions
allemands Oskar et Werner avant qu’ils n’embarquent pour l’Afrique dans le
sillage de l’expédition Boulanger.
- Certes, je puis me débrouiller seul ici. Avec les
transpondeurs, c’est un jeu d’enfant de rester en contact avec toute l’équipe
où que soient ses différents membres.
- Cela me fait penser que je dois envoyer un message à
Sitruk, reprit Alban.
- Il a dû arriver en Afrique.
- Je veux m’assurer que tout va bien pour lui.
- Quel est exactement le rôle dévolu à Dalio?
- Un comprador évidemment.
Cela était dit naturellement, sans aucune trace de
mépris. Il y avait longtemps que les hôtes de l’Agartha avaient oublié leurs
préjugés raciaux et racistes.
***************
Un comptoir, sur la côte du futur Congo Brazzaville.
Marcel Dalio qui supportait sans problème la chaude moiteur tropicale,
s’affairait à la mise en place de sa boutique d’import-export. Sa couverture
devait être sans faille. Lorenza et Benjamin avaient beau proposer leur aide,
Marcel leur répondait vertement qu’il savait parfaitement se dépatouiller tout
seul. Quant à Gaston, il avait placé quelques caisses dans l’arrière boutique
malgré les récriminations du comédien. De la Renardière avait besoin
d’activité, de travail de force afin de garder son humeur égale. Il regrettait
qu’il n’y eût point de salle d’armes dans cette contrée arriérée. Tout cela en parfaite
innocence.
La troupe disposait d’un délai de quelques semaines,
voire un mois plein avant de voir débarquer l’équipage du Bellérophon Noir avec
à sa tête le général Boulanger.
Mais peut-être serait-il bon de décrire le comptoir du
comprador non improvisé? Que contenait donc la boutique pour être crédible?
Pour commencer, des défenses d’éléphants. Et tant pis
pour les défenseurs des animaux! Ensuite, des peaux de lions et de panthères,
des crinières, des dépouilles de crocodiles, des fusils, des barils de poudre,
du ratafia, du whisky et d’autres alcools forts, des moustiquaires et des pains
de savon, des cordes, des boîtes d’allumettes, des lampes à pétrole, des bidons
du même carburant ou mode d’éclairage, et des bougies, du sel en grosse quantité,
des harengs saurs, de la morue séchée, de la mélasse, du bois, des masques
nègres, des lances et des sagaies, du poison aussi, des cartouchières vides ou
pleines, de l’éther, des narcotiques, des bandelettes, des colliers en
verroteries, mais également des pendentifs de dents de requins, des casques
coloniaux, des bottes de diverses pointures et des guêtres, des plastrons, des
gibus dépareillés, des chemises et des shorts ou des pantalons assortis, des
vestes en toile, des jupes et jupons, des tubes de pommades pour soigner les
piqûres des petites bêtes hantant cette contrée, des conserves - le plus
souvent du corned-beef - du tabac, des pipes et des cure-pipes, des étuis à
cigarettes, des bocaux au contenu mystérieux, des mains de gorille naturalisées,
des têtes de chimpanzés de tous âges, des scorpions et mille-pattes séchés, des
racines aux étranges propriétés, des poudres soit disant médicinales, de la
quinine, des potions de toutes sortes et ainsi de suite. Ce bric-à-brac
s’entassait dans à peine quelques mètres carrés sans aucun ordre ni hygiène ce
qui faisait frémir Lorenza. Mais cela n’avait pas l’air de gêner le comédien
qui, lui, s’y retrouvait facilement dans ce capharnaüm.
- C’est pour l’authenticité, fit-il à l’adresse de la
doctoresse lorsqu’elle lui objecta que certains produits ne devaient pas
traîner à même le sol en terre.
- Il y a là de quoi déclencher une épidémie! Objecta
la brune métamorphe.
- Aucun risque pour nous, ma chère, reprit Marcel avec
aplomb. Nous avons reçu tous les vaccins inimaginables et nous disposons à
volonté de bio médicaments!
- Je n’insiste pas, frémit Lorenza en se passant une
main nerveuse dans sa chevelure retenue par des épingles.
- Tu as raison, appuya Benjamin. Dalio sait ce qu’il
fait.
- Pardi! Je me base des films que j’ai vus au cinéma!
Sur ces phrases sans réplique, Marcel s’en retourna
parfaire le décor de sa boutique. À l’extérieur, Gaston astiquait la lame de
son sabre avec une peau de chamois.
- Alors, il vous a rabroués? Questionna-t-il ingénument.
- Exactement! Souffla Benjamin. D’où avez-vous pris ce
sabre?
- Du synthétiseur! On ne sait jamais. Et c’est l’arme
que je manipule le mieux.
- Espérons que vous n’aurez pas à vous en servir, mon
vieux.
- Holà! Vous n’approuvez pas? Nous ne sommes pas
lancés dans une partie de plaisir. Autant nous préparer à faire face…
- A quoi? À l’assaut des fauves?
- Non! À l’attaque des sauvages qui peuplent cette
contrée.
- Hum… vos propos ont des relents racistes.
- Nullement, Benjamin. Je me montre réaliste.
Oubliez-vous que les Blancs sont ici les envahisseurs, l’ennemi à combattre? Il
est donc légitime pour les guerriers noirs de vouloir se défendre!
- Décidément, aujourd’hui n’est pas mon jour! Jeta
mélancoliquement Sitruk. Voilà que je me fais donner la leçon par vous, Gaston…
- Ne m’en veuillez pas, mon ami. Allez. Ce soir,
Marcel nous régalera d’une de ses anecdotes dont il a le secret…
- S’il est d’humeur joyeuse…
- Pas de cette mine triste à faire fuir d’éventuels
clients… Notre comédien vous en voudrait.
- Certes. Mais je ne sais pas si j’ai l’étoffe d’un
explorateur. Vous oui, apparemment. En attendant, je me demande comment cela se
passe pour les autres.
- Vous doutez de leur ingéniosité?
- Pas vraiment. Mais je crains une gaffe de Saturnin.
Pourquoi le Conseil a-t-il approuvé son adjonction?
- Parce qu’il connaît bien la période, c’est simple.
- Ah! J’envie votre optimisme, Gaston.
- Je sais pourquoi vous vous montrez aussi inquiet,
émit de la Renardière avec un sourire. Violetta à Paris…
- Précisément. Enfin, Daniel Lin la chaperonne.
Faisons avec…
- Oui, faisons avec.
Benjamin avait-il raison de craindre une sottise de la
part de Beauséjour et de se faire du mouron pour sa fille? Peut-être….
A suivre...
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