mercredi 1 février 2017

Cybercolonial 2e partie: Du rififi à Kakundakari-ville chapitre 19 3e partie.



Daniel Lin était occupé à mettre de l’ordre dans les papiers de ses amis. Mais son esprit était visiblement ailleurs. Un peu plus loin, sous une table, O’Malley et Ufo
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 faisaient un sort à un pâté de faisan en gelée après s’être abondamment disputés. Ils avaient dérobé ce délice à Deanna Shirley lors d’une collation destinée à réconforter toute l’équipe qui avait œuvré en Afrique. Dodgson venait tout juste d’être renvoyé à son année d’origine. Mais il restait Alice. Où était-elle présentement ?
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Or, tandis que le Superviseur classait le courrier, il captait des pensées confuses de détresse. Ce n’était là ni la manifestation d’un sixième sens ni une banale intuition. Les connexions du Ying Lung s’étaient reconstituées dès l’arrivée à Venise et le réseau d’inter relations entre tous les protagonistes de cette histoire lui permettait de localiser les moindres manifestations cognitives de tous les êtres peuplant ce 1888 désormais davantage conforme aux schèmes prévus par Le Superviseur général. Ainsi, il sut qui se désespérait, qui était en danger.
Laissant là sa tâche ingrate, il partit en disant simplement à ses amis :
- Je dois venir en aide à quelqu’un, c’est urgent.
Lorenza se contenta de répliquer :
- Votre vocation de saint-bernard reprend le dessus.
- Non, ici, celui de terre-neuve.
Saturnin, qui avait tout entendu, s’en mêla :
- C’est sans doute en rapport avec l’eau, fit le vieil homme. Je crois ces chiens réputés porter secours aux personnes en train de se noyer.
- Tout à fait. Ciao, tous ; à tantôt.
Secourir cette âme en perdition était pour Daniel Lin une manière de parachever la remise en place de cette normalité potentielle et non cette chronoligne comme le croyait la majorité de ses compagnons.
Comme par miracle, Dan El se retrouva au pont de l’Accademia qui enjambait le Grand Canal et permettait de rejoindre le célèbre musée abritant, entre autres trésors, la Tempête de Giorgione.
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 Vêpres venaient de sonner aux différents clochers du quartier. Pourtant, les ruelles étaient désertes. On entendait, à quelques distances, résonner les cloches de l’église San Trovἀso
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  consacrée aux martyrs Gervais et Protais.
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 Une jeune fille, la mise en désordre et toute échevelée, avait déjà passé le parapet et s’apprêtait à commettre le geste fatal. Son visage blême dénonçait sa grande détresse. Un cri mental parvint à l’adolescente juste une attoseconde avant qu’elle ne chutât. Ce fut alors comme une épiphanie. A son corps défendant, Daniel venait de jouer un numéro christique. Il pensa :
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« J’ai l’impression d’être dans la peau d’un de ces acteurs de biopics bibliques édifiants du style La plus grande histoire jamais contée. Trêve de plaisanterie, sauver mademoiselle Alice Liddell du suicide ne suffit pas. Il lui faut maintenant rejoindre Charles Dodgson. ».
Alice n’avait pas du tout réalisé ce qui venait de lui arriver. Ç’avait été comme une voix dans sa tête, non pas impérieuse mais douce et persuasive, la convaincant de ne point en finir, son heure n’étant point encore venue de rejoindre l’outre-monde.
La scène s’était figée une infime fraction de temps que seule une horloge atomique aurait pu précisément mesurer. Une puissante force invisible la ramena alors sur le parapet et les lois de la physique s’en trouvèrent démenties. Daniel venait de déstructurer la force gravitationnelle, de la stopper avant de rattraper in extremis la jeune fille. Heureusement, il n’y avait aucun témoin à cette impossibilité logique. Il connaissait le danger de cette action susceptible d’engendrer tout un tas de paradoxes avec, à terme, un micro trou noir local qui, alors, aurait fini par absorber tout le pont et ses alentours. Puis, il aurait fallu au Ying Lung récupérer l’information piégée en cours de résurgence au sein d’un trou blanc, frère opposé du trou noir.
« Merci, Albert », murmura le Préservateur à l’adresse d’Einstein, invisible, et pour cause, puisque, présentement, il était l’hôte de l’Agartha.   
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Lorsqu’elle aperçut son sauveur, Alice hésita entre deux réactions. Soit elle avait affaire à un ange protecteur, soit à une Entité divine dépassant toutes les explications chrétiennes.
Elle ne sut si elle devait remercier l’inconnu. Ses lèvres amorcèrent un thank you very much et dans sa tête une voix lui répondit :
-Tu es pardonnée… depuis toujours… Va en paix…
Un orbe d’une énergie pure et brillante comme des milliards de soleils l’enroba et mademoiselle Liddell, sa mémoire réparée, regagna instantanément l’année 1865 et le parc de la propriété de ses parents. Rien de fâcheux ne lui était arrivé et ne lui arriverait désormais.
*****

A l’instant même où ces événements se déroulaient, sir Charles qui s’était assoupi sur un sofa garni de nombreux coussins, fut la proie d’un mauvais songe. Il se rêva en un espace clos délimité par des milliers de miroirs qui, créant un effet d’abyme, donnaient l’impression qu’une infinité d’alter ego du mathématicien se retrouvaient avec lui, confinés dans le même lieu tout en agissant de manière autonome. C’était comme une chambre noire obturée mais une chambre noire de verre. De chacune des glaces, des fumeroles noires en forme de tentacules sourdaient vers l’extérieur et s’en venaient rôder autour de l’endormi. Peu à peu, elles l’enserraient, l’empêchant de faire le moindre geste, leur objectif étant de l’aspirer et de le ramener en outre-lieu d’où il provenait.
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Merritt se réveilla en sursaut, son échine glacée par une sueur malsaine. Lorsqu’il aperçut un succédané de commode Boulle reconvertie en coiffeuse, donc surmontée d’un miroir sphérique, ses yeux s’écarquillèrent sous une peur irrépressible. Comme pris de frénésie, il se saisit de sa canne épée et brisa sauvagement la glace coupable. Alors, les éclats se répandirent sur le carrelage et il sembla à Sir Charles que, de chacun d’eux, émergeait une onde destinée à l’emprisonner et à l’aspirer pour retourner de l’autre côté. Il se vit déjà éclaté, écartelé, des fragments déchiquetés de sa personne, des tesselles de camaïeu se gobergeant de chacun des débris de son corps mutilé et éparpillé sur le sol froid.
L’étoffe de son Macfarlane commençait à céder, de même le talon de sa chaussure gauche se décomposait et se déclouait alors que Merritt sentait l’onde l’effleurer tout en le déstructurant peu à peu. Le phénomène rappelait à la fois les effets d’un super aimant et d’une soufflerie colossale.
Le scientifique dévoyé se crut perdu lorsqu’une énergie contraire à celle émanant des bris de glace se manifesta enfin dans le lounge. Un serpent lumineux non orangé mais fait de ténèbres restitua l’intégrité du mathématicien tout en annihilant l’énergie noire provenant des débris du miroir fautif. Qu’était-ce ? Il ne pouvait s’agir de Dan El sous sa vraie apparence. Cette onde était son contraire, sa symétrie sombre qu’il avait crue domestiquée après sa victoire contre Fu le Suprême, et, plus tard, contre son propre jumeau inversé dans la forteresse de Maria de Fonseca. Cette victoire n’avait donc été qu’une demi-victoire et il n’en n’avait même pas conscience puisqu’il s’agissait de sa partie rebelle qui se refusait à toute obéissance. Voilà ce qu’il en coûtait à jouer trop longtemps à être un et multiple à la fois.

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Daniel Lin, en sauvant Dodgson et Alice avait négligé l’élément Merritt. Il avait fait abstraction du voyage de Tellier de l’autre côté du miroir. Il s’était moqué de ce qui, pour lui, coulait de source : l’effacement automatique du mathématicien ou plutôt sa réintégration dans l’infra-mondes. Tout cela était bien la preuve de son jeune âge, du fait qu’il était encore en rodage comme l’avait si bien dit Spénéloss. A El avait sauvé Merritt, l’homme constitué d’information négative, aventuré dans un de ces mondes positifs depuis 1865. L’aspect serpentiforme de l’entité, évocatrice du péché originel, suscita en Sir Charles des spéculations qui l’incitèrent à questionner l’Être sans que, toutefois, il attendît de sa part la moindre explication.
- Es-tu le diable ?
- Ce concept est trop réducteur pour me définir.
Le mathématicien fut frappé par le timbre de cette voix grêle, manifestement immature. Une vision horrifique et fugace s’imposa à l’imagination du scientifique. Il crut en une âme fœtale surgie des limbes, mieux, à une de ces momies de fœtus pharaoniques, emmaillotée dans des linges moisis. C’était là une prémonition de sa vie postérieure lorsqu’il explorerait la nécropole de la pyramide d’Ogo de Texcoco. [1]
- Pour quelle raison m’as-tu sauvé ?
- Pour m’amuser, par jeu.
- Si ta nature est semblable à la mienne, si tu es le Mal tout comme moi, n’est-il pas absurde que ce dernier se montre altruiste et porte secours à un de ses séides ?
- Non, tout au contraire, c’est logique.
- Tu es alors bien celui que je cherchais, A El…
- Comment connais-tu mon nom ?
- Lorsque j’ai interrogé Alice, ton nom est revenu comme une litanie dans ses réponses.
- As-tu conscience qu’en ce monde tu es un parasite ? Mieux, une aberration ? Tu aurais dû te désintégrer dès ta sortie du miroir. Mais voilà, je ne l’ai pas voulu.
- Est-ce à dire que tu me protèges depuis tantôt vingt-trois ans ?
- Tout de même pas. Je n’en ai pas fini avec toi. Tu me divertis.
- J’ai eu le temps de fréquenter Galeazzo, puis de lui succéder et d’échafauder tout mon empire du crime.
- Je sais cela. Mais tu n’es qu’une ombre dans une partie qui transcende à la fois le temps, l’espace et les Univers.
- Je ne crois pas à ton pouvoir démiurgique. Tu me sembles trop jeune.
- A mon aune, les humains vivent moins qu’un battement de paupière. Je transcende le temps et toute la Création.
- Hem, toussota Merritt. Es-tu le frère rebelle ? Es-tu Seth qui tua Osiris ?
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- Encore ces schémas réducteurs. Tes propos ne me blessent pas cependant. J’ai effectivement rompu avec mon supposé frère des étoiles. Je me suis sacrifié autrefois lorsqu’il dut dompter l’infra sombre. Mais tout cela est fini. C’est lui qui a tort, qui se trompe. Il va en payer les conséquences… bientôt, très bientôt. Pour arriver à lui faire comprendre son erreur, je dois feindre la soumission, un peu, juste encore un peu… une femto seconde…
- Madame de Saint-Aubain repose dans la pièce contiguë. Ressent-elle ta présence ?
- Nullement. Elle n’est qu’un médiocre instrument. Je la laisse agir, ruminer ses plans de vengeance car elle est un outil qui va être abandonné. Je sais pertinemment que Daniel Lin Wu la vaincra. C’est là aussi mon objectif. Je prépare mieux, beaucoup mieux. La plus grande singularité dans ce monde reconstitué, c’est sa petite personne. Je laisse à Daniel le soin d’en finir avec elle de la façon qui lui semblera la plus appropriée. Toi, tu es plus intéressant. Alors, je vais te donner un conseil. Défies-toi de tous les miroirs, préserve-toi d’eux. Lorsque tu rentreras à Londres, remplace-les intégralement par des glaces sans tain.
Merritt comprit et frissonna.
- Ce sera fait. Mais ton insistance au sujet des miroirs me fait songer à une vieille légende. As-tu connu un stade antérieur de ta vie où les vieilles superstitions archaïques assimilèrent les êtres comme toi à des goules, lamies ou vampires ?
- Tu comprends vite. Mais j’ai toujours possédé un reflet.
- Kulm… qu’est-il devenu ?
- Kulm ou plus exactement le colonel Kraksis… un ennemi de mon frère… toujours anéanti, toujours tué et pourtant toujours là… aussi collant qu’une mouche sur du miel. Le calmaroïde aux quinze milliards de morts au sein du Pantransmultivers… je suis responsable de son évaporation, non, de sa réintégration en une vaste boucle temporelle qui défie et transcende des époques disparates de l’histoire humaine et galactique. Présentement, il a rejoint la cuve dans laquelle son exemplaire, je ne sais plus lequel, s’est reconstitué, un clone quoi. J’ai poussé la perversité jusqu’à le réintégrer dans sa matrice quelques fractions de temps avant que l’alerte pourpre ne retentisse dans la base où il dormait. Sa planète, Gentus, allait, une fois encore, être détruite, basculer d’un segment de temps à l’autre, d’une chronoligne à l’autre, tout cela parce que Daniel Lin trouve que les indigènes de cette fichue planète se doivent être des orangs lords améliorés et non des calmars ! Bientôt, ce bientôt étant une façon de parler et n’ayant aucune valeur pour moi dont l’existence se mesure à l’aune des multivers, du Big bang au Big Crunch,
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 l’exemplaire numéro 718921²³¹ environ voguera dans un astronef de secours qui se posera sur Terra, dans un passé suffisamment proche pour qu’une civilisation dotée de l’écriture ait émergé. Il y rencontrera un de mes instruments.
- Quant à moi, faut-il que je quitte Venise immédiatement ?
- Bien sûr. Aurore-Marie doit suivre son destin. Elle va affronter le Prodige de la Galaxie, ricana A El. Je lui souhaite bien du plaisir. Ah… un détail. Prends bien soin de Taïaut. Il fait partie de mes plans.
- Je vois… Tu sais beaucoup de choses me concernant.
- Je sais tout de toi, petite vie.
Sur ces mots méprisants, le serpent obscur et pourtant surbrillant s’évanouit, laissant coi Sir Charles Merritt. Ce dernier allait fournir à la baronne de Lacroix-Laval une explication oiseuse à sa décision de partir sans lui avoir rendu le Codex. A quoi bon puisque, apparemment, ses jours étaient comptés ?
*****

L’homme courait, éperdu, le souffle court, dans un réseau de galeries voussées dont les détours rappelaient les catacombes de Rome et les Fontanelles de Naples. C’était une succession de niches encombrées de dépouilles monacales, plus ou moins démantibulées par les siècles, une suite de vanités sculptées en bas-relief, appuyant la signification de cet ossuaire. La seule issue du labyrinthe était la mort.
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Le fugitif, revêtu d’une chemise ample à manches et à col de dentelles déchirée, des hauts-de-chausse longs garnis de crevés de couleur cramoisi, arborait une chevelure sale et abondante, dont les mèches longues retombaient en désordre sur ses épaules. Que fuyait-il ? Il ne savait trop qui. Il s’était réveillé en cette catacombe il y avait peu. Mais son instinct lui disait que le danger était partout et qu’il lui fallait trouver une issue de secours. Il savait que quelque chose le poursuivait, quelque chose de véritablement innommable et terrifiant. Derrière lui, à environ dix toises, il entendait le souffle de la créature, un grincement mécanique, comme des rouages en action. Quelques détours qu’il prît, il ne parvenait pas à semer la chose.
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Il avait entraperçu, fugitivement, plusieurs ombres difformes au commencement de cette course sans trêve ni but si ce n’était préserver son existence. Certes, il se rappelait son arrestation imprévue lorsque les alguazils mandatés par le pouvoir ecclésiastique s’étaient saisis de sa personne. Que lui reprochait-on ? Le propre de la procédure judiciaire en ce temps et en ce lieu était qu’elle demeurât secrète, qu’il fallait conséquemment que le prévenu ignorât ce que lui voulait au juste la Santa Hermandad. Avait-il proféré quelque imprudent propos ? S’était-il montré téméraire ? Avait-il accordé sa protection, même temporaire, à un de ces Morisques ou de ces conversos réprouvés par l’Eglise et Sa Majesté très Catholique ? Les boyaux succédaient aux boyaux, tous semblables à ses yeux.
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Le fuyard avait l’impression de repasser toujours au même endroit. Les grincements se rapprochaient et, désormais, le sentiment qui dominait chez le pourchassé était que sa dernière heure arrivait. Il eût préféré une condamnation à mort en due forme une fois remis aux mains du bras séculier. Alors, il aurait eu le choix entre le bûcher et le garrot. Il aurait choisi ce dernier, plus prompt.
Dorénavant, la chose impitoyable dont le seul objectif était d’exécuter les fugitifs s’était démultipliée dans le labyrinthe. Un air vicié était brassé par le déplacement des différentes créatures courant sur les traces du sacrifié. Quelque couloir qu’il prît pour essayer de semer les exécuteurs, le condamné s’attendait à se retrouver face à l’un d’entre eux. Fait absurde, il finit par déboucher en un carrefour de forme hexagonale auquel aboutissaient autant d’issues qu’il comportait de côtés. S’il se fût agi des célèbres termitières de la planète Sestriss dans lesquelles le commandant Fermat faillit périr, le lecteur se serait attendu au surgissement de termitoïdes soldats blanchâtres et disproportionnés dont les mandibules auraient déchiqueté leur proie.
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Mais présentement, en ce début du XVIIe siècle, ce furent, certes, des crissements assourdissants qui envahirent le carrefour et précédèrent l’arrivée des monstres mais, au profit de la révélation de leur nature d’androïdes. A première vue, il s’agissait de Dominicains, mais les visages de bois à la peinture écaillée trahissaient leur nature artificielle. La partie ventrale de leur froc s’agrémentait d’un éperon en acier forgé. Ces moines mesuraient sept pieds environ et le rostre qui leur servait d’arme deux pieds. Non content de voir les cinq bourreaux face à lui, le fugitif frissonna lorsque le souffle frais provenant de l’avancée dans son dos du sixième hermano mécanique frôla sa nuque. Il se retrouva encerclé au milieu de l’hexagone dont la voûte en forme de coupole comportait à son sommet un oculus qui permettait au grand inquisiteur de suivre la fin de la chasse.
Le malheureux subit six fois l’empalement… 
A suivre...
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[1] Ces péripéties vous sont narrées dans Mexafrica.

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