vendredi 19 septembre 2025

Café littéraire : Alexandra David-Néel : journal de voyage tome 2. 14 janvier 1918 - 31 décembre 1940.


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Le jeudi 25 septembre marquera la rentrée de notre Café Littéraire avec la présentation de la correspondance d’Alexandra David Néel,

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 lettres écrites à son mari Philippe Néel entre 1918 et 1940.Cette époque couvre les vingt-deux années les plus intenses de sa vie d’exploratrice en Asie. Lettres intimes à n’en pas douter d’une femme à la fois intrépide et courageuse, penseuse et philosophe, détachée des choses de la vie par sa philosophie de l’existence. Une femme sensible et réfléchie sur sa propre quête spirituelle. Mais celle-ci se révèle aussi bien souvent inquiète, lors de ses voyages, de sa condition matérielle et de la nécessité d’obtenir des fonds pour la poursuite de ses voyages. L’on peut distinguer dans ce journal quatre étapes. Ce sont des périodes marquées, sur le plan géopolitique, (le plus souvent) par l’instabilité du Tibet et de la Chine,

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 les guerres, brigandages, violences et obscurantisme parfois. 

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De 1918 à 1921 : Voyage en Chine, missions chrétiennes et monastère bouddhiste. Pour Alexandra, étude des traditions tibétaines et des textes fondamentaux. En 1920: la décolonisation et tous les mouvements post première guerre mondiale dont le communisme. Le rôle des femmes fait l’objet de réflexions intellectuelles. Etude du bouddhisme et austérité pour Alexandra David Néel. 1924 : Année qui fera l’objet d’un livre séparé. «Voyage d’une parisienne à Lhassa», ou le témoignage de la première femme occidentale à pénétrer à Lhassa, en se fondant dans la foule des pèlerins. Selon ses écrits; «d’après des informations dignes de foi, jamais visité (Lhassa) par un voyageur de race blanche».

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De 1937 à 1940: Nouveau voyage en Chine après un séjour en France. Nous sommes alors en plein conflit sino-japonais avec son cortège de violences, bombardements, famines et déplacements des populations. Dans ce Journal épistolaire écrit dans l’entre-deux-guerres, elle livre à de multiples reprises son ressenti de la fin d’un monde à l’issue du premier conflit mondial, sa perception d’une nouvelle société naissante.

Dans les dernières pages, elle alerte sur la montée des périls tout en décrivant les tensions très fortes dans la Chine qu’elle traverse de part en part. Mais aussi, dans ces lettres intimes, au fil des années et des expériences qui se succèdent, Alexandra, nous fait partager sa propre voie dans sa quête spirituelle. C’est, à vrai dire, une invitation à l’accompagner dans un voyage initiatique.

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Et pour reprendre l’une de ses citations qui fera l’objet en septembre de notre approche en priorité :  «Celui qui voyage sans rencontrer l’autre ne voyage pas, il se déplace».

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 Une femme née en 1868 sous le Second Empire et Napoléon III. Elle n’a que trois ans, quand révolté par l’exécution des derniers communards le 28 mai 1871, dans l’enceinte du cimetière du Père Lachaise, Louis David son père, emmène sa fille devant le Mur des Fédérés afin que cette dernière n’oublie jamais la férocité des hommes. Elle nous quitte en septembre 1969 peu de temps après les premiers pas de l’homme sur la lune, deux mois auparavant. Selon Marie Madeleine Peyronnet, sa secrétaire personnelle, Alexandra David Néel centenaire alors, se passionnait pour la conquête de la lune. Voici donc, le témoignage de presque un siècle de bouleversements et autant de fils conducteurs. Il est difficile de prendre une thématique en particulier dans ce journal tant il est vrai que sont évoqués au fil des pages, différents aspects de sa vie intellectuelle, ses réflexions, ses commentaires.IL nous faut de fait arrêter un choix qui pourra servir de fil conducteur. Et celui des voyages semble tout à fait approprié. N’a-t-elle pas à l’âge de quinze ans fait une fugue pour aller vivre à Londres...C’est aussi un voyage en Inde avec l’argent d’un petit héritage et où elle se convertit au bouddhisme. Elle est chanteuse lyrique dans une troupe qui va se produire en Grèce, en Indochine et en Tunisie, Elle effectue, entre autres, de multiples voyages en Chine. L’on dirait peut-être aujourd’hui, une baroudeuse.

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Voici en quelques mots, une petite introduction à notre futur Café Littéraire.

Pascal Delbosc d’Auzon