Et, à la vue de l’ange
d’or de Saint-Marc, elle invoquait Effie Gray,
la belle Effie répudiée par
Ruskin, souvenir impalpable, distant par le temps, d’une de ces égéries qu’elle
eût désiré rencontrer (Cybercolonial 2e
partie : Aurore-Marie à Venise).
Cependant, il ne fallait
pas qu’elle se laissât distraire par tout ce décorum, par cette somptuosité
rutilante… Maintenant qu’elle possédait les derniers documents remis par
Gabriele d’Annunzio,
maintenant qu’elle savait la nature véritable de cet autre ennemi implacable de Daniel, de ce
Charles Merritt qui lui avait fourni de précieuses informations sur le
Préservateur et sur son commensal, le danseur de cordes, elle avait une mission
à remplir, à achever. Elle devait retrouver cet agent de Daniel, dont elle
sentait approcher le moment décisif et terminal de l’ultime affrontement, ce
Frédéric Tellier que Sir Charles avait localisé en la Cité des Doges. Elle
l’éliminerait, sans nulle commisération, sans fléchir. Ainsi, elle provoquerait
Daniel, l’obligeant à se dévoiler, l’espérant en son piège… La miséricorde,
c’était pour les autres. Même pas pour Georges,
dont elle ressentait l’échec
patent là-bas, au fin fond de cette cité de fiction, irréelle et ruinée d’un
Congo de fantasmagorie qui s’était substitué à la réalité. Et Daniel Wu, le
grain de sable, venait de le contrer et de le vaincre, malgré toutes les
circonvallations et les obstacles fabuleux auto-engendrés par l’entité
mystérieuse dénommée A-El ou autre chose.
Elle réclamait vengeance avant que Dame La Mort la fauchât. (Cybercolonial 2e
partie : Aurore-Marie à Venise).
FINIS
1 commentaire:
J'ai retrouvé par hasard le fichier Word de ces fragments, laissés non utilisés lorsque fut rédigée la seconde partie du roman Cybercolonial. Je suis parvenu à les insérer et intercaler hier dans le corps du texte et dans le blog, en les arrangeant quelque peu toutefois afin de les faire cadrer avec le texte définitif.
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