vendredi 8 janvier 2010

De l'art contemporain à Agartha city


Parmi les grands plasticiens que l'Occident de la fin du XXe siècle et du siècle suivant avait appelés les maîtres de l'art contemporain et qui avaient eu les honneurs d'être choisis par Daniel pour demeurer en l'Agartha, figurait le peintre et sculpteur saxon Gregor Karlovitz. Il était effectivement parmi les rares artistes sérieux ne s'étant pas compromis avec l'esbroufe mercantile qui avait pollué plus que de raison l' honni marché de l'art de cette époque maudite appartenant à la fameuse piste temporelle où « Slavery Trek » avait triomphé. Pratiquant à sa manière l'antique politique des princes mécènes de la Renaissance italienne, Daniel avait commandé à Karlovitz une statue du dieu K'tou Pi'ou, le premier singe dressé ancêtre d'Uruhu.
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Karlovitz, en génie de la plastique pouvant travailler n'importe quel matériau, du plus noble au plus vil, avait demandé expressément que son œuvre soit créée à partir d'une souche d'érable. Sous le ciseau et la gouge du sculpteur allemand, ce fut comme la surrection d'une idole originelle, brute de décoffrage, d'un primitivisme exacerbé, comme si elle eût été taillée à la serpe par les mains agiles de Toumaï en personne. Pi'ou naquit, telle une épiphanie de ce qui était alors potentiel : l'Homme premier. La ronde-bosse d'érable apparaissait comme un singulier mélange, une revendication artistique syncrétique des arts des origines. Le dieu-singe, debout, d'une facture volontairement à peine dégrossie, comme une esquisse de ce que la lignée donnerait après un buissonnement autant incertain qu' hasardeux, alliait des influences éclectiques. Un spécialiste aurait décrypté ce bois veiné, dont les innombrables fissures constituaient un réseau infini dont la capillarité était à l'image même de l'histoire mouvementée de la famille des hominidés. En ce symbole à la fois exotique et familier à toutes les cultures, du chimpanzé à l'Hellados, convergeaient en un carrefour, un croisement détonnant les inspirations suivantes :
- l'Afrique subsaharienne et ses sculptures sur bois du II e siècle avant l'ère chrétienne, à la fois anthropomorphes et simiennes, usées et polies par les siècles, si appréciées d'Arman, le confrère de Karlovitz ; 
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- les ex-voto anatomiques gallo-romains de la Source des Roches, près de Chamallières, d'une merveilleuse naïveté ;
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- la statuaire grecque des Cyclades, d'un dépouillement si extrême qu'elle en avait fini par incarner à la fois le comble de la simplicité, de la beauté et de la modernité ;
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- le fétiche amazonien Urumgaya de la célèbre bande dessinée d' R.V, extrait des aventures de « Pinpin et Toutou » : « L'orteil froissé ».
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