Cybercolonial 2e partie : Du rififi à Kakundakari-ville chapitre 19 5e partie.

En ces heures de l’après minuit, la place Saint-Marc se trouvait esseulée.
 
 Une lune étrange, enflée, gibbeuse et roussâtre éclairait d’un halo sinistre les lieux désertés. Aucune présence humaine n’était détectable hormis Daniel lui-même. Le billet, laconique, rédigé de la main nerveuse de la baronne était fort clair : le commandant Wu devait explicitement se rendre seul, face à la basilique Saint-Marc et surtout sans aucune arme, pas même une canne épée ou un poignard. Certes, le piège tendu par cette grande malade d’Aurore-Marie relevait autant du caprice, de l’enfantillage, que d’une haine passionnelle envers celui qui la défiait. Pour Aurore-Marie, Daniel Wu représentait le briseur de rêves, le grain de sable qui avait tout fait capoter, grain de sable pourtant prophétisé dans les délires opiacés de la poétesse. La malheureuse avait eu tort de ne pas suffisamment se méfier de lui, ce prodige de la galaxie qui l’agaçait prodigieusement avec sa supériorité manifeste et sa superbe de je-m’en-fichiste. La désinvolture du superviseur général frisait l’insolence. Il avait fallu que Madame de Saint-Aubain éliminât Frédéric Tellier par traîtrise - du moins le croyait-elle - pour que Daniel se préoccupât enfin de l’affronter seul à seule. Aurore-Marie souhaitait le rabaisser, rabattre son caquet, l’humilier. Elle avait saisi indirectement la nature de Daniel : peut-être eût-il pu la guérir de sa langueur de poitrinaire, mais sa fierté baronniale, son orgueil intrinsèque de surdouée fumeuse des belles lettres l’empêchait de formuler une telle requête. Daniel l’insupportait tant il venait de ruiner tous ses espoirs, jusqu’à sa vie elle-même. Destinée cruelle que celle de cette jeune femme hantée par la mort, en laquelle s’extravaguaient des sentiments turbides telle une eau saumâtre et polluée par tous les péchés de la Décadence.

La journée avait été chaude. Les eaux de la lagune exhalaient des relents désagréables, semblables à ceux d’une vase, d’un marais fort ancien, dans lequel se fussent complus des Marnousiens en villégiature. Daniel avait joué le jeu : il s’était adonisé en dandy, en rival de Robert de Montesquiou, ayant poussé le snobisme jusqu’à copier le costume que ce dernier avait revêtu lorsque Boldini
 
 l’avait peint. Le commandant Wu tenait une canne en ébène surmontée d’un pommeau d’or au sommet duquel était enchâssé un cabochon en aigue-marine sculpté en tête de dragon Ming. En attendant sa rivale, il sifflait un thème musical extrait d’un feuilleton télévisé français qui avait eu son heure de gloire au cœur des années 1960 dans la chronoligne 1721 bis. Généralement, cet air-là annonçait la venue du méchant…

L’oreille droite du commandant perçut un doux friselis qui s’approchait de l’autre extrémité de la place. L’ouïe surdéveloppée de Daniel lui permettait d’entendre ce qui échappait à bien des êtres vivants sur la planète, plus affûtée que celles du lynx, du chien ou du loup. L’ennemie était encore à quelques centaines de mètres. Elle cheminait doucement, lentement, sur des bottines guêtrées de suède. Une badine à la main, par un petit jeu cruel qui annonçait son célèbre personnage obscène d’Adelia O’Flanagan, elle s’amusait à troubler le sommeil des pigeons qui, pris de panique, évacuaient la vastitude des lieux en une envolée belle plutôt chaotique. Son trottinement était tourmenté, trébuchant, aussi hasardeux que si elle eût été bancroche comme une boiteuse. Elle mit un bon quart d’heure à atteindre la hauteur de Daniel qui avait eu le temps de siffloter toute la Marche au supplice de la symphonie fantastique. Un rayon de Séléné éclaira une silhouette blême, dont la vêture mêlait le siècle de Canaletto
 
 à celui de Claude Monet. L’eau du Grand Canal avait des effets de moire changeants. Toujours aussi petite et frêle, Madame de Lacroix-Laval, s’il eût fait grand jour, aurait révélé cette extraordinaire toilette ton sur ton, cette symphonie de taffetas, de soie et de mousseline où se superposaient huit nuances différentes de brun et de marron en harmonie avec ses iris d’ambre rêveurs. Elle avait dissimulé ses longues boucles anglaises sous un domino. Son souffle paraissait toujours aussi oppressé et une sueur malsaine perlait sur son front et ses joues chlorotiques à peine rehaussées d’une poudre rosée.

D’emblée, Daniel constata qu’Aurore-Marie n’avait point respecté le pacte - si pacte il y eût eu tant le billet de rendez-vous était informel et rédigé à la va-vite : la main gauche de Madame brandissait un petit pistolet de femme, un de ces avatars du Derringer, bijou mignard cracheur de mort cuivrée. Ses prunelles paraissaient enfiévrées, brillantes d’une lueur insane. Le daryl androïde saisit ce qu’il en était :

« Elle s’est droguée pour se donner du courage, car, sinon, elle se serait dérobée… »

Peu importait que ce fussent des additions de diverses substances, opium, laudanum ou morphine administrée par une seringue de Pravaz. En cet instant, Aurore-Marie était par trop elle-même. Elle prit la parole en toussotant, s’empourprant telle une enfant, tout en pointant le pistolet sur la poitrine du commandant.

« Monsieur Daniel Wu, vous allez monter avec moi en haut de l’horloge, jusqu’aux jacquemarts. Nous allons nous expliquer à la loyale. J’ai vu tantôt mister Charles Merritt. Vous vous connaissez, n’est-ce pas ? Il m’a dit que vous n’étiez selon lui qu’un vil insecte que je me dois d’écraser afin qu’il ne nuise jamais plus aux destinées de mon monde que vous avez anéanti… »    

Un léger sourire en coin, lourd de signification, Daniel acquiesça :

« Bien volontiers Madame. »

Aurore-Marie perçut ces quelques mots comme un persiflage qui augmenta encore sa hargne.

- Monsieur, prononça-t-elle d’un ton altier. J’ai écrit en votre honneur un poëme que je compte présentement vous lire avant que nous commencions à nous affronter.

- Ah, Sappho qui parle sans son talent.

- N’insultez point Psappha et écoutez !

Nous épargnerons aux lectrices et lecteurs la redondance des deux premières strophes du Voyage magique. S’ils ne sont point trop impatients, qu’ils se reportent quelques pages plus haut.

(…)

L'homme vint au fronton en la stoa stuquée

Propylées de tourmaline, transparentes cariatides

Qu'en l'Eternel ton dieu l'orant de la Colchide  

Se prosterna, Bona Dea, t'offrant le vin musqué !                                                                                       

 La virginale gentiane de cristal tanslucide

Quintessence  des amours et de la mort lucide

Baiser du velours froid et de l’ardent combat

Que le pôle en Arctique comme l’âne du bât 

Charge de mille pondéreux maux l’humanité honnie

 Des mânes de Jupiter au Ciel de Pandore, je sacrifie l’hostie.

Introït de la Cène, Pantocrator en croix, 

J’ai choisi l’Apostat plus tôt que ne le crois.

Le fruit sensuel du stupre et la pomme opiacée,

M’invitent à la jouissance lascive de la leste Haydée ! 

Précieuse et captieuse intaille en cul-de-basse-fosse, 

Qui brille malgré la fange sous l’immonde colosse.

Lorsque Memnon chanta la coupe se brisa

Epandant sa fragrance, son liquoreux cédrat.

L’explorateur franchit le seuil sans le gardien bouddhique

L’azur de lait céruléen abeaudit l’aréopage elfique ! 

Confucéen, tremble devant ma puissance !   

Le Pouvoir peut encor t’échapper, ce, depuis ma naissance !

Le temple d’or de Nanak et Kabîr referme sur toi son huis 

Quand l’esclave au gong, le bonze qui me suit

Tels Narcisse et Pallas les affranchis de Claude 

 Le bègue étruscologue prie pour moi lors des laudes !

Je me vautre en Vénus parmi les orgiaques vestales. 

Les paradis artificiels sont pour moi supplice de Tantale,

Mais la plus belle des brunes à la tunique de mousseline 

S’offre à moi, poëtesse évanescente drapée de percaline ! 

Moi, l’élue de Lesbos, j’ai bien droit à la Vie !

Je suis la pure prêtresse d’une culture abolie

Et l’ennemi intime ne peut me détrôner

Tel qu’il gît en son terme aux profondeurs du gouffre 

Des éléments de Tchin, du Dragon de métal, de bois, de feu de soufre 

De terre et d’eau en son céleste Empire qu’on ne peut éluder. 

Daniel, mon bourreau, ne me tue point toi qui te dis divin ! 

Guéris-moi de mon mal, du feu de ma poitrine ; à toi sera le Royaume ! 

A toi le monde, tous les mondes pluriels et à moi les catins ! 

Car tu es l’Adversaire le Sauveur et le baume ! 

Daniel ne cilla pas. Il connaissait déjà ce poème grotesque qui mélangeait allègrement Baudelaire, Mallarmé
 
et le Parnasse. C’était Antor A El qui le lui avait communiqué au début de cette histoire afin de l’obliger à intervenir. Tout en devisant, les deux protagonistes parvinrent à proximité de la tour de l'horloge de la place Saint-Marc. C’était tout en haut que l’affrontement devait s’engager. Elle était connue en italien sous le nom de Torre dell’ Orologio.

 Située dans le prolongement des Anciennes Procuraties, cette tour, jamais restaurée avant le XXIème siècle, était célèbre pour son imposant et remarquable cadran astronomique. Elle comportait également un lion de Saint Marc trônant sur un fond étoilé ainsi qu’une série d’automates. En contrebas, d’abord, se trouvaient la Vierge et l’Enfant, devant lesquels, au jour de l’Ascension, se mouvaient les statues mécaniques des Rois Mages. Les heures étaient indiquées sur la gauche, en chiffres romains, alors que, sur la droite, l’on pouvait lire les minutes, s’égrenant par tranches de cinq en cinq. Mais les plus célèbres d’entre les mécaniques étaient les deux Maures, jacquemarts du sommet, armés de maillets, et revêtus de peaux de moutons qui leur conféraient l’allure de sauvages médiévaux tels ces fameux velus du bal des Ardents de Charles VI. L’heure n’était pas encore venue pour qu’ils sonnassent la grosse cloche.
 

La tour était ouverte. Autant Daniel Lin n’éprouva aucune difficulté à en gravir les degrés – il s’était retenu à ne pas se matérialiser immédiatement au sommet du monument – autant Aurore-Marie peina, s’essoufflant, ahanant et toussant à qui mieux mieux. Le Superviseur ne marqua aucune pitié en entendant le halètement épuisé de la baronne. Arrivée tout là-haut, elle s’adossa au parapet tandis que ses tempes pulsaient violemment et que son regard d’ambre prenait connaissance de la perspective aérienne et de l’impressionnant panorama.

Daniel, quant à lui, s’amusait à examiner l’usure des jacquemarts. Les automates, faiblement éclairés par la lune gibbeuse, paraissaient chancis, oxydés, constellés d’écaillures et de vert-de-gris. Ils avaient pâti de l’exposition multiséculaire aux intempéries. S’il avait cédé à son impulsion artistique, un claquement de doigts et les automates auraient retrouvé leur lustre d’antan.

Sans crier gare, dès qu’elle se sentit mieux, Madame attaqua, mettant à profit le fait que son adversaire s’intéressait davantage au décor qu’à sa petite personne. Elle pointa sa main gauche en direction de Daniel, la Chevalière du Pouvoir activée, brillant d’un feu d’outre-monde. Ses lèvres psalmodiaient la formule de l’Arbre de Vie transmise par Gerbert d’Aurillac :

« Archaea monerem infusoria maedusa piscis urodeles reptilia avis mammalia lemuria simii Ecce Homo ! »

Le Superviseur écarquilla les yeux en entendant ce pseudo latin médiéval farci de fautes. Un sourire ironique lui vint sur les lèvres.

Cependant, des ondes enveloppèrent alors chaque protagoniste les transportant chacun dans un ailleurs méta dimensionnel. Le Prodige de la Galaxie se laissa faire, voulant voir ce que la jeune femme lui réservait. Une vapeur se modelant peu à peu en une silhouette humanoïde prenait forme. La créature était en gésine. Ce qui advenait ressemblait davantage à un tour de magie qu’à de la science. C’était comme un ectoplasme d’expérience spirite. Maintenant, la créature qui acquérait davantage de consistance rappelait la manifestation démoniaque qu’en l’an 1077 en Auvergne le sculpteur de cire Amaury de Saint-Flour avait tirée du néant lorsque le démon Astaroth ou Asmodée l’avait obligé à jouer l’hymne de la Genèse à l’orgue de Gerbert.
 

L’être qui se constituait n’était pas une émanation diabolique. Il s’agissait d’un fœtus protéiforme qui récapitulait tous les stades évolutifs du Vivant, ontogenèse comme phylogenèse. Ainsi, l’humanoïde embryonnaire était donc haeckelien par essence. Pourtant inengendré, il voulait prendre consistance. Sa nature parthénogénétique lui imposait la Vie. Il s’avérait composite, mosaïcal, superposition apparemment monstrueuse de plans d’organisation : arthropodes, chordés, cnidaires, médusoïdes, siliçoïdes, dinosauroïdes, gazeux, calmaroïdes, Velkriss, etc. Certaines de ces formes n’étaient que des bribes de pensées, pas accomplies. Un palimpseste darwinien, sans cesse effacé, sans cesse réécrit.

Aurore-Marie poursuivait sa mélopée ; elle souhaitait emprisonner Daniel dans un réticulé d’infusoires primitifs, s’extrayant de ce que l’on pouvait apparenter au cordon ombilical du fœtus multiforme, multidimensionnel. Bien évidemment, elle échoua car le Superviseur avait pris le contrôle du processus créatif, l’orientant. Il n’aimait pas les erreurs, il les abhorrait. Il était impossible que la baronne de Lacroix-Laval engendrât une anti-création. Toutes les réflexions, les interrogations de Spénéloss revinrent alors en l’esprit de Dan El. Restait toutefois à expliquer le paradoxe ; la Chevalière du Pouvoir avait bien été forgée à partir d’une sphère panspermique hors de ce monde ci. Seuls les Olphéans avaient possédé l’information suffisante pour mettre au point un tel outil pluripotent. Or, les Olphéans n’existaient pas ou plus… ou pas encore, cela dépendait du point de vue du Ying Lung solitaire… et… en rodage…  

Prisonnière de son époque, Aurore-Marie ne pouvait, d’évidence, ni concevoir ni conceptualiser une vie autre, artificielle, olphéane. Elle méconnaissait toutes les possibilités buissonnantes du vivant, alternatives, contrairement à Daniel qui avait le choix de privilégier tel ou tel, selon la piste temporelle qu’il agréait. C’était comme si la baronne de Lacroix-Laval eût voulu agir en ange rebelle en essayant de contrer Pan Logos en personne. La nature exacte du Préservateur lui échappait complètement car son esprit demeurait étriqué. Qui donc était le véritable porteur de lumière dans cette histoire ? Sans omettre qu’il arrivait de temps à autre à l’expérimentateur de s’arroger le titre de shaïtan ou juge… tel le Lycanthropoïde Sigurd qui avait eu le tort de prendre un Otnikaï pour proie, et qui s’était frotté au jugement de Dan El, se retrouvant condamné à être enfermé dans un caisson de privation de sensations, Aurore-Marie se trouvait dans une situation hautement périlleuse.

Les bouches se multipliaient dans l’espace obscur et confiné délimité par la créature aberrante en gésine. Chacune égrenait la formule de Gerbert d’Aurillac dans son langage propre : lèvres  humaines, crissements de mandibules insectoïdes, reniflements de groins Marnousiens, bêlements d’Otnikaï, ouvertures et fermetures alternatives de mâchoires en forme d’ananas d’Anomalocaris, entrechoquements de becs d’Asturkruks, photophores luminescents de Médusoïdes, claquements de palpes de crustaçoïdes,

 vibrations d’antennes d’arachnoïdes, coulées de laves pensantes en fusion de siliçoïdes, toutes répétaient la même chose dans tous les langages des quatre quadrants de la Galaxie, Archaea monerem…
 

Désormais, le fœtus mutant et polymorphe était frappé par des hétérochronies multiples du développement. Il ne parvenait plus à canaliser une organogenèse toujours plus divergente, constituée d’une simultanéité d’états et d’étapes. A chaque stade correspondait une monstruosité imprévisible pour la baronne. Bourgeonnements parasitaires de cordons ombilicaux à la manière des Aruspuciens, multiplicité de becs de lièvre, morula déviant en môle, parties triploïdes du corps alors que d’autres ne conservaient plus qu’un seul jeu de chromosomes, absence de mésoderme d’un côté et présence de cinq couches embryonnaires de l’autre, gastrulation devenue aléatoire, etc. Même un Jean Rostand y eût perdu son latin.

Une face démultipliée de Janus anencéphale tenta de crier un court instant sa douleur avant que les distorsions ne le pulvérisent. Une lymphe nauséabonde souilla la robe de Madame de Saint-Aubain sans que Daniel eût été touché. Des projections d’écailles, de chitine, de téguments fusèrent en direction de Dan El sans l’éclabousser. L’Expérimentateur restait préservé comme s’il se trouvait à l’intérieur d’une bulle d’isolation. Des restes informes se putréfiant déjà émergea un immense cratère grec à figures noires du VIe siècle avant notre ère, artéfact aberrant venu tout droit de la nécropole du Dipylon.
 
 Un hybride fabuleux de Zeus et de Triton armé de deux foudres surgit du col du cratère, silhouette obombrée de l’anti Créateur, de l’anti Pan Logos. L’anti Dieu s’exprimait en grec archaïque mais, curieusement, il avait les intonations enfantines d’Antor. La queue de murène luisante sous l’orbe de la lune battait l’air. D’un geste prompt, le bras gauche athlétique de l’anti Dieu projeta le premier foudre contre Aurore-Marie qui fut alors transportée dans une autre dimension. Quant à Dan El, il reçut la seconde décharge sans absolument rien ressentir à la grande déception du Zeus Triton.
 

La figure noire attique était parturiente au niveau de la hanche. L’embryon d’Athéna, déjà casqué, en armes, revêtu de l’égide, pulsait dans la chair de ténèbres. La future déesse s’apprêtait à sortir pour combattre Dan El lorsqu’un micro trou noir enveloppa l’anti Dieu et sa fille. Daniel vit les succédanés à engobes et glaçures anthracites se fissurer, s’étirer et se craqueler jusqu’à un éclatement terminal en milliards de micro fragments distendus à l’infini par la singularité quantique. Le Ying Lung s’était contenté d’un léger sourire pour engendrer le phénomène, mais A El, de nouveau insoumis, ne le prit pas ainsi.
 

Il se permit de transmuter son rival au sein même des fantasmes de madame de Lacroix-Laval, croyant ainsi le déstabiliser.

A suivre...

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