mercredi 26 novembre 2008

Holo-fantasmagore

A messieurs Louis Lumière et Henri Poincaré.

Oser conserver plus longtemps mon secret ne représente plus d'intérêt du fait de la disparition des principaux protagonistes. Je me décide donc à prendre la plume pour vous soumettre un mystère. On dit que la science pourra tout expliquer. Messieurs, si vous parveniez à résoudre l'énigme ainsi offerte à votre sagacité, je n'en serais que plus aise.
Tout commença dans un hôtel londonien un matin de février 188. par un bristol qu'un groom stylé me remit en mains propres. Belle-sœur d'un peintre français célèbre, je séjournais à Londres pour affaires. La notoriété internationale d'Henri grandissait et je m'étais engagée à placer quelques-uns uns de ses tableaux auprès des marchands d'art d'Albion. Le style d'Henri plaisait, avec sa touche un peu "Rembrandt", car il incarnait un juste milieu entre l'avant-garde de monsieur Paul Cézanne et les "académiques" comme William Bouguereau et Léon Bonnat. A mon humble avis, son génie surpassait ceux d'un Puvis de Chavanneshttp://www.mba-lyon.fr/static/mba/contenu/img/img-oeuvres/oe_princ/oe_peintures/.resize/450_339_puvis-bois-sacre.jpg
ou d'un Bastien-Lepage.
Le bristol était une invitation de lord Percival à l'inauguration d'une invention proprement révolutionnaire, un prototype de pantomimes lumineuses conçu par le mathématicien Sir Charles Merritt. Lord Percy jouissait d'une réputation sulfureuse d'esthète et de collectionneur décadent, lié aussi bien aux tories qu'aux whigs. Ne possédait-il pas le scandaleux portrait d'un monstre bicéphale à l'effigie de Gladstone et de Disraeli? Ce siamois était officiellement dû au pinceau d'un peintre hispano-américain, un certain Henrique.
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Cependant, selon une thèse officieuse, cette peinture aurait été composée par des artistes jumeaux, l'un de style "pompier", et l'autre adepte des courants les plus novateurs de l'avant-garde! L'écrivain Oscar Wilde éprouvait une fascination morbide pour cette œuvre à l'odeur de fagot! Pour ne rien arranger, la rumeur disait lord Percy de mœurs "inverties", voire pis encore. Non seulement il était réputé fréquenter les fumeries d'opium, mais on lui attribuait un penchant de satyre pour les éphèbes et les fillettes, de préférence de race jaune! Je n'ose poursuivre plus avant dans l'évocation de telles horreurs!
Malgré la qualité de peintres de ma sœur Victoria et d'Henri, j'avouais ne rien entendre à la science de l'optique, de la couleur et de la lumière, bien que j'eusse entendu parler des travaux de monsieur Chevreul, notre grand chimiste. Les fantasmagories se résumaient pour moi à des jouets d'enfants : lanterne magique ou praxinoscope de monsieur Emile Reynaud. Lord Percy m'avait pourtant invitée, moi, Charlotte Dubourg, pour représenter mon beau-frère!
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J'acceptai et fus exacte au rendez-vous, grâce à un cab loué par Sir Charles, dans la singulière demeure gothique de l'excentrique lord sise dans la banlieue de Londres. Tout là-bas me surprit tant le décorum, la domesticité et l'atmosphère exsudaient un parfum malsain d'altérité. Comble du modernisme, la fée électricité avait trouvé asile en ce lieu! La valetaille en était exclusivement exotique : Hindous, Javanais, Tatars, Egyptiens, Matabélé… Il y avait même un laquais pygmée Andaman hideux et un Jivaro du nom de Varami! Tandis que le majordome Sikh Sûdra Chandra introduisait les invités avec une solennité trop apprêtée, je me hasardai à une visite discrète des vitrines où reposaient les collections réunies par la famille Percival, dans l'attente du dîner précédant l'expérience historique. Pour étoffer celles-ci, le lord actuel avait engagé un explorateur belge aux méthodes douteuses, Cornelis Van Volenhoven, autrefois au service de Léopold II au Congo. La collection tenait autant du capharnaüm que du cabinet de curiosités d'un prince baroque. Ce salmigondis mêlait les arts décoratifs d'Orient et d'Occident à l'anthropologie et à la tératologie. Emaux champlevés,
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bronzes, majoliques,
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céladons Song ou coréens,
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camées,http://dynamic.forzieri.com/is/image/Forzieri/115x115/prdp_ad33462-008-1.jpg
tanagras, automates du XVIIIe siècle,
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codex antiques et tabatières classées avec maniaquerie voisinaient avec armes et masques cafres ou kanaks,
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miniatures Séfévides du temps de Shah Abbas,
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lithopédions parcheminés,
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reliquaires, singes empaillés, sabres Moghols des règnes d'Akbar, Shah Jahan et Aurangzeb, et narguilés ottomans. Outre un scaphandre conçu en 1715 par le chevalier de Beauve, le spécimen le plus singulier était une momie Guanche découverte voici deux ans aux Canaries par Van Volenhoven.
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Les codex retinrent particulièrement mon attention. Ils étaient présentés, ouverts, leurs pages annotées de scholies médiévales. Une étiquette mentionnait qu'il s'agissait des plus anciens livres reliés retrouvés, puisqu'ils remontaient au second siècle de notre ère. Constitués de parchemins cousus et collés ensemble, ils étaient au nombre de trois. Deux étaient rédigés en grec, le dernier en latin. Mes humanités étant assez médiocres, je ne retins que le nom présumé de l'auteur écrivant dans la langue de Cicéron : Saint Irénée de Lyon. Il avait écrit un traité de défense des chrétiens contre un hérétique ou païen grec nommé Cléo quelque chose. De l'histoire chrétienne des Gaules et de Lyon à cette époque, je connaissais surtout le martyre de Sainte Blandine.
Ma rêverie fut interrompue par lord Percy, qui me présenta à Sir Charles Merritt, quinquagénaire aux lourds favoris dont l'accent "Oxbridge" intimidait ses interlocuteurs. Tout en lui respirait la fausseté. Quant à Percy, âgé d'environ 35 ans, son aspect de bellâtre enfariné confirmait les soupçons courant sur lui.
- Chère madame Dubourg, me dit-il en un français châtié, bien que vous ne soyez pas une lady, vous avez les honneurs de ces lieux que votre beauté et votre élégance française naturelle illuminent…
Ce vieux galant osa le baise main! Il était vrai que les peintures de mon beau-frère reflétaient assez bien ma personnalité de "blonde Walkyrie" sévère et décidée mais je préférais mes robes et manteaux noirs à pouf à la robe du soir et à la visite de chez Worth que je m'étais vue contrainte de louer pour faire bonne figure! La postérité relèverait sans doute quelque ambiguïté dans mes liens avec Henri. Bien qu'il ait épousé Victoria, ses portraits familiaux individuels ou de groupes trahissaient sa préférence cachée pour moi, la puînée des filles Dubourg, celle qui avait du "chien", du caractère! Victoria, par contraste - pas seulement à cause de sa chevelure brune - était plutôt représentée comme effacée, falote! Pauvre Victoria, dont l'histoire de l'art oublierait le nom! N'est pas Elisabeth Vigée-Lebrun qui veut!
- Votre curiosité féminine ne sera point satisfaite avant celle des autres invités, poursuivit le mathématicien anglais. Vous découvrirez en temps voulu mon invention fantastique!
Je dus effectivement patienter durant tout un repas certes guindé, mais exotique, car préparé par les cuisiniers chinois et japonais du lord excentrique! Heureusement, la jeune nièce de Sir Charles, Daisy Neville, 7 ans, adorable gamine blond-roux aux cheveux rebelles, égailla quelque peu cette soirée! Elle voulut montrer son français à la grande dame blonde. Ce qui chez elle m'intrigua le plus fut sa poupée, à première vue un banal bébé Bru ou Jumeau.
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Mais je n'eus pas la berlue : ce poupon respirait! Dans sa candeur, Daisy m'expliqua que son oncle lui offrait régulièrement des poupées "vivantes"! En zézayant, elle ajouta : "Quand elles commencent à sentir mauvais, oncle Charlie les zette et m'en donne de nouvelles, encore plus belles!" La vérité serait révélée, atroce, quelques années plus tard : émule de Victor Frankenstein, Sir Charles récupérait des cadavres d'enfants morts en bas âge et des déchets obstétricaux auxquels il redonnait un semblant de vie grâce à la mécanique et à l'électricité! Mais je m'égare présentement, messieurs les savants, en oubliant mon sujet! Pour en revenir à ce repas, faut-il vous dire que mon voisin de table, ressortissant du Thibet, provoqua mon écœurement: il mangeait exclusivement des insectes! Lord Percy s'excusa :
"Nous aurions dû vous prévenir, madame. L'honorable Tsarong Gundrup est un adepte de l'entomophagie!"
Enfin vint l'heure. Les invités furent conduits au salon balinais, aménagé en amphithéâtre. Au milieu de la salle lambrissée de teck et d'okoumé, trônait un cube constitué de plaques de métal poli. A proximité, un orchestre de gamelan javanais!
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A chaque point cardinal, sur des plates-formes perchées, des objets ressemblant à des projecteurs de lanternes magiques, mais équipés de lampes à incandescence et de curieux disques réticulés. A deux mètres du cube, un bureau sur lequel reposait une machine à écrire Remington, reliée par des tuyaux à une sorte d'orgue de barbarie! Il s'agissait à tout le moins d'inaugurer une invention intrigante, peut-être une fantasmagorie musicale! D'ailleurs, les invités, que je n'ai point évoqués jusqu'ici, représentaient un éminent gratin scientifique et littéraire venu aussi bien des deux côtés de la Manche que des Etats-Unis! De doctes savants comme lord Kelvin, William Crookes, Alfred Russell Wallace ou Francis Galton côtoyaient les inventeurs Marey, Muybridge et Edison. La fine fleur de la littérature avait répondu à l'appel : Henry James, Mark Twain, les scandaleux Oscar Wilde déjà cité, Stevenson et Huysmans, l'étoile montante Arthur Conan Doyle, le débutant H.G.Wells, le poète Charles Cros mais surtout, notre gloire nationale venue d'Amiens, monsieur Jules Verne! Face à ce parterre, Sir Charles pérora obséquieusement un laïus d'introduction :
"Mesdames et messieurs, j'ai l'insigne honneur de vous présenter une invention révolutionnaire, qui, dépassant les travaux de mes confrères Eadweard Muybridge et Etienne-Jules Marey ici présents, va bouleverser d'ici peu notre quotidien! Mesdames et messieurs, admirez le chrono-photo-hologrammoscope!"
Sur un signe du découvreur, les quatre projecteurs s'allumèrent!
"les projecteurs sont simplement mis sous tension! Leurs faisceaux convergent vers le cube que je vais activer afin de vous révéler la photographie en quatre dimensions : relief mais aussi temps et mouvement!
Un invité hasarda une question :
- Je n'aperçois ni plaques de verre, ni bandes de gélatine, de cellulose ou de papier sur lesquelles les photos seraient impressionnées, même en négatif. Comment est-ce possible?
- Je suis parvenu à dématérialiser les images, à -comment dire?- en "stocker" la quintessence dans le cube lui-même. J'ai amélioré par la mécanographie et l'électricité le principe de la machine à calcul de Charles Babbage. Pour fonctionner, le volume reçoit des instructions activant les quatre projecteurs, qui, reliés à des disques de Nipkow couplés à des générateurs de courant alternatif de ma conception générant des champs électromagnétiques conformes à ceux de Maxwell, visualisent des images en quatre dimensions matérialisées autour du cube. Plus l'appareillage tourne vite, plus le temps et les images s'accélèrent! Voyez plutôt!
Sir Charles tapa un texte sur le clavier de la Remington : des bandes perforées sortirent du limonaire. Le savant les rentra dans une fente sous le cube. L'obscurité se fit sauf au niveau des projecteurs. L'orchestre de gamelan entama une mélopée lancinante. La rotation accrue des disques et des alternateurs fit converger les faisceaux lumineux sur les quatre faces verticales du cube. Un spectacle fascinant quoique fantomatique enchanta l'assistance : une danseuse de Bali d'allure spectrale apparut, suivie dans ses gestes gracieux par un étrange singe albinos à l'aspect presque humain. La musique accompagnait langoureusement les deux créatures virtuelles. Le ballet s'intitulait : "Danse de l'Orang Pendek".
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Brusquement, un esclandre rompit le charme : bousculant Anta, le domestique lapon de Cornelis qui voulait le refouler, un homme moustachu à l'accent slave, s'avança menaçant vers Sir Charles, éructant sa haine. Il l'apostropha : " Plagiaire! Tu as volé mon invention de l'alternateur! Charlatan! Ta place est à Reading!
- Et la vôtre à Bedlam! Répondit le savant.
J'appris que cet aliéné se nommait Nikola Tesla, ingénieur serbe et ex-associé d'Edison!
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Tesla s'empara de la Remington et tapa frénétiquement un message indéchiffrable. Monsieur Cros et monsieur Le Prince, concepteur d'un appareil projetant seize photos par seconde, tentèrent de maîtriser l'intrus.
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Tesla saisit pourtant la bande perforée de l'orgue et la glissa dans le cube. L'accélération des disques devint infinie, emballant les images désormais imperceptibles. Les projecteurs prirent feu. Une onde lumineuse, comme dotée de vie et de volume, enveloppa monsieur Le Prince tandis qu'une langue de feu frappait monsieur Cros. Les musiciens et le public, paniqués, tentaient de fuir. Cependant, tout se calma promptement car la domesticité de l'hôte maîtrisa l'incendie grâce à d'étranges bonbonnes de métal projetant une "mousse" qui étouffa les flammes. Le cube était intact, mais le reste de l'invention irrémédiablement détruit. Hélas, monsieur Cros, le poète, était mort, atrocement brûlé. Quant à monsieur Le Prince, il n'en restait rien ou plutôt, à sa place, je vis une créature semblable à une minuscule limace d'eau. D'où venait cet animalcule? Je n'osais conjecturer et croire comme les peuplades primitives, que la diabolique machine avait pris le corps et l'âme de monsieur Le Prince. Sir Charles s'arrangea pour colporter la fable de sa disparition dans le train Dijon-Paris. Monsieur Tesla fut expulsé vers les Etats-Unis par le premier steamer en partance pour New York. Rien ne transpira de la tragédie, monsieur Cros étant déclaré mort en France. J'eus l'audace de demander à l'ingénieur serbe, avant qu'il soit reconduit hors des aîtres, ce qu'il avait bien pu taper. Il me répondit : "Quid?", mot qui suffit à détruire le système! Quant à l'animalcule, il fut conservé dans l'alcool et donné au muséum d'histoire naturelle de Londres. La tragique invention semble avoir inspiré des romans ultérieurs de messieurs Wells et Verne. Il appert également que monsieur Conan Doyle aurait caricaturé Sir Charles en professeur Moriarty dans les aventures de Sherlock Holmes! Je ne me passionne guère pour ce genre de littérature feuilletonesque bonne pour les classes populaires et les chemins de fer! "
Ainsi se terminait la missive de Charlotte Dubourg qui signa et prit soin de préciser en apostille : "belle-sœur d'Henri Fantin-Latour ".
Année 2007 : dans les collections du muséum de Londres, un conservateur exhuma la "limace". Le National Geographic révéla la bombe : "Un fossile vivant de 580 millions d'années retrouvé à Londres : Vernanimalcula, premier animal pluricellulaire à symétrie bilatérale et notre ancêtre à tous est toujours vivant!"
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Précambrien, Ediacarien : -580 millions d'années. Un homme se réveilla sur une plage sous un ciel d'un rose étrange. Devant lui, une terre nue : pas de végétation, pas d'animaux, rien. Derrière lui, un immense océan. Il respirait avec difficulté tant d'oxygène était ténu. Dans un froid glacial, il hurla sa solitude et sa désolation :
"Mon nom est Louis-Aimé Augustin Le Prince! Au secours! Par pitié, y a-t-il quelqu'un?"


Christian Jannone

1 commentaire:

Christian Jannone a dit…

C'est la première apparition fictive de Charlotte Dubourg dans mon oeuvre.